Bonjour tout le monde !

Je vais aujourd’hui vous conter l’histoire d’un fruit qui me tiens à cœur, pour la simple et bonne raison que mon arrière grand-mère de Turquie en cultivait dans son jardin de son vivant et que ca laisse un bon souvenir à toute la famille. Il s’agit de la Grenade.

Tout d’abord une petite présentation :

La Grenade est le fruit comestible du grenadier, arbuste aimant la chaleur et craignant particulièrement le froid (de ce fait on ne peut pas en cultiver chez nous).
On en retrouve beaucoup dans le bassin méditerranéen, généralement là où poussent également les oliviers, vivant sous le même type de climat.
Les plus producteurs de Grenade sont : l'Iran, la Turquie, Algérie, Israël, le Liban, l'Égypte, la Tunisie, l'Espagne et l'Italie (où comme cité plus haut on cultive aussi beaucoup l’olivier).

Le nom du fruit vient du latin « granatus » qui signifie « abondant en grains ».
Elle ressemble à une grosse baie, de couleur rouge ou jaune et à écorce très coriace. Elle renferme des pépins à la forme et à la couleur du rubis, qui constituent la partie comestible du fruit, soit la moitié de ce qu’elle contient environ, renfermées dans des loges individuelles délimitées par des cloisons.

En arrivant à la maturité, la peau de la grenade s’assombrit et durcit. Il faut les cueillir lorsque le fruit se détache sans difficulté de l’arbre.
Si le stade ultime de la maturité est atteint, la grenade éclate. Cela peut aussi arriver en cas d’arrivée de fortes pluies.

Ensuite la fameuse histoire :

La grenade doit être cultivée depuis au moins 5000 ans en Afrique du Nord et en Asie occidentale. On pense que sa véritable origine est l’Iran.
On en trouve représentées sur des bas reliefs du temple de Karnak en Egypte. Les égyptiens en fabriquaient d’ailleurs un vin léger.

Il paraîtrait que des grenadiers étaient aussi présents dans les jardins suspendus de Babylone, Irak actuelle et anciennement deuxième merveille du monde.
On en aperçoit aussi sur des mosaïques byzantines, situées en Lybie.

Pour les grecs, la grenade était symbole de fertilité, associé à Aphrodite et Héra. Pour eux ce serait d’ailleurs Aphrodite et Hadès qui auraient planté le premier grenadier.
On peut d’ailleurs trouver au musée de Pirée une statue de Bronze représentant Zeus avec une grenade à la main.
Pour avoir accepté un grain de grenade proposé par Hadès, Perséphone sera envoyée en enfer.
Hippocrate recommandait à ses patients du jus de grenade pour soigner la fièvre.

Les romains l’ont connue grâce aux carthaginois (tunisiens).
La Bible y fait plusieurs fois référence : dans l’exode ont y fait mention de décoration sur les vêtements du peuple hébreu, décoration également dans le temple du roi Salomon. Le Coran la fait aussi apparaître, le prophète Mahomet croyant que la grenade chassait la haine et l’envie.

Petites précisions supplémentaires :

*Le sirop de Grenadine était à la base fabriquée avec du jus de grenadier, mais maintenant il est remplacé par du jus de fruits rouge dans la majorité des cas.

*Plusieurs peuples voyaient la grenade comme un symbole d’amour :
-A Java en Indonésie, elle s’associe à certains rites qui accompagnent la grossesse.
-En Chine, on offrait aux jeunes mariés une grenade en guise de promesse d’une nombreuse descendance.
-Shakespeare fait intervenir un arbuste de grenadier, et Roméo s’y abrite pour chanter sa sérénade à Juliette.

*Certains pays offrent à la grenade une place importante dans le milieu culinaire. Elle revient ainsi au Liban où son jus acide est utilisé pour préparer des pizzas à la viande ou le mtabba (aubergines grillées à la crème de sésame). En Inde on l’utilise comme épice pour les plats végétariens. Quand à l’Iran, elle mitonne entre autre le fessenjan composé de riz, de canard, de noix hachée et de concentré de grenade.

La grenade

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